Usage du palangre


      Tout d'abord, un petit rappel de la législation. Votre titre de navigation vous donne droit à utiliser 2 palangres de 30 hameçons maxi chacun. Personnellement, je ne suis pas un adepte de cette pratique car c'est plus le moment de la capture des poissons qui m'importe bien avant la prise du poisson.

La première difficulté de cette pêche consiste à disposer d'un palangre utilisable. Pour moi cela semble fabuleux que cet ensemble de fils puisse ne pas être une boule de fils inextricables.
Dans un récipient en caoutchouc, le corps du palangre est soigneusement enroulé. Les bas de lignes terminés par des hameçons numéro 2 ce jour là sont maintenus dans un tube d'isolation fixé tout au tour. Les hameçons sont garnis avec des morceaux de seiche.
 Pour poser le palangre, il faut tenir compte que le but est de le récupérer. On va donc commencer par mettre en place une bouée avec un fanion. Réglementairement, cette marque doit porter l'immatriculation du bateau. A cette bouée est attachée une corde légèrement plus longue que la profondeur de l'endroit.
Au bout de cette corde, un plomb, et enfin le début du palangre à proprement parlé.
Il va falloir maintenant se servir de la dérive du bateau pour que le corps du palangre se déroule harmonieusement et sans embrouillage. Les appâts vont ainsi être mis en place et vont travailler tout seuls pendant "un certain temps". Le temps pendant lequel on laisse le palangre travailler est fonction des appâts utilisés. Dans le cas de l'utilisation de morceaux de seiche ou d'autres appâts résistants, on pourra compter de une heure trente à deux heures. Si les appâts sont plus fragiles, sardines par exemple, il vaut mieux ne pas dépasser une heure.
On peut observer que le fanion de la deuxième marque du palangre a une couleur différente du premier. On saura donc toujours quelle extrémité a été posé en premier.
Une fois le temps prévu écoulé, on retourne vers la marque posée en premier. On se saisit de la corde qui plonge jusqu'au fond et on remonte le plomb. On ne reprends pas le palangre de là. On remplace le plomb par une bouée qu'on remets à l'eau et on se dirige vers l'autre marque du palangre.
On ramène à présent la deuxième marque, le cordage jusqu'au plomb et c'est à partir de cet instant que la surprise des prises commence. Voici un joli rouget grondin
puis plusieurs hameçons avec une raie pour chacun. Les raies trop petites sont immédiatement rejetées à l'eau tandis que les plus grosses sont mises au frais.

Ce sont ces raies que nous recherchions en cette fin de juillet. Elles commencent bien à arriver aussi nous remettons des appâts sur les hameçons et remettons le palangre pour une calée supplémentaire