La pêche du Goujon

      La pêche du goujon est la pêche plaisir qu'on pratique souvent dès le plus jeune age et qui continue à occuper nos après-midi estivales lorsqu'il est une fin en soi et nos automnes dans l'optique d'une partie de pêche au brochet, vif dont il raffole.

Le goujon ne pourra être recherché de cette manière qu'en deuxième catégorie car il est interdit en première catégorie de troubler l'eau pour la pratique de la pêche.
	Le goujon affectionne particulièrement les fonds propres. Un grand banc de sable, dont une partie émerge, est le coin idéal pour pratiquer cette pêche avec le maximum de succès. Le matériel est très simplifié. Une petite canne de 2-3 mètres fait très bien l'affaire. Une ligne simple en 10-12 centièmes, un hameçon n°16. Le flotteur, petit, doit être parfaitement équilibré.
Avant de pêcher, il faut sonder (mesurer le fond), touiller (c'est à dire troubler l'eau à l'aide d'un bâton. C'est l'amorçage le plus efficace et le plus simple pour la pêche du goujon.
	De nombreux appâts sont valables : asticot, Mystic, vers de vase... Moi je leur préfère les petits vers rouge, abondants dans les tas de fumier, qui se conservent dans du marc de café. Piqué simplement de part en part sur l'hameçon, le ver n'est pas tué et continue de gigoter une fois dans l'eau, ce qui le rend très attractif.
	Le fond doit être réglé de telle sorte que le ver traîne légèrement sur le fond en pratiquant retenues et relâchés.
Pour maintenir les goujons très près de soi, il faut que l'eau reste trouble. Pour cela il est nécessaire, de temps à autre, de remuer le fond avec les pieds sans cesser de pécher.
La touche du goujon est franche. Le bouchon s'arrête et plonge. On le laisse s'enfoncer légèrement et on ferre - pas trop fort - avant de sortir le poisson, qui, avec un peu d'habitude, vous arrive directement dans la main libre.
	Le goujon se décroche sans problème. Il ne sera pas blessé et pourra faire office de vif efficace.
Qu'elles soient destinées à finir en friture ou à pécher le brochet, l'idéal est bien entendu de conserver ses prises vivantes. Le goujon n'est pas un poisson fragile et se conserve très bien dans un simple seau à vifs.